La grève perlée, scénario redouté par les pouvoirs publics, semble se dessiner alors qu’approchent les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Cette semaine, la CFDT a en effet appelé les salariés de la branche prévention-sécurité à déposer des préavis de grève pour tous les dimanches, du 21 juillet au 22 septembre 2024.
Le bras de fer est engagé. D’après la CFDT, premier syndicat des salariés de la branche prévention-sécurité (qui inclut la surveillance humaine, la télésurveillance et la sécurité aéroportuaire), le patronat n’a pas “respecté ses engagements” vis-à-vis des effectifs de sécurité, alors que des promesses avaient été faites en vue des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Les “engagements” dont parle Véronique Revillod, Secrétaire générale de la fédération des services de la CFDT, concernent avant tout des revalorisations salariales : 25% d’augmentation sur les horaires de nuit et 50% pour le travail le dimanche. D’après le syndicat, il s’agit là de promesses non-tenues, malgré des négociations soutenues au cours des dernières semaines.
« 1000 agents de sécurité à trouver d’ici le 26 juillet »
Le préavis de la CFDT fait état d’une grève perlée qui impacterait de manière exclusive mais systématique tous les dimanches de l’événement. Sont ainsi concernés les dimanches 21 juillet, 28 juillet, 4 août, 11 août, 18 août, 25 août, 1er septembre, 8 septembre, 15 septembre et 22 septembre 2024. Une situation catastrophique pour le Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024, alors que le dispositif sécuritaire de l’événement n’est pas encore totalement mis en place. En cause : des manques d’effectifs, à moins de quatre semaines de la Cérémonie d’ouverture, qui embarrassent les autorités. “Il reste 1000 [agents de sûreté] à trouver,” confesse le Préfet de la région Île-de-France Marc Guillaume, qui se déclare toutefois “confiant” à quelques semaines des premières épreuves.
L’appareillage sécuritaire des Jeux olympiques et paralympiques reste une zone d’ombre, alors que le mois de juin touche à sa fin. Du côté des entreprises du secteur, on évoque un effort de recrutement et de formation, mais les regards se tournent plus volontiers vers le Comité d’Organisation, qui ne semble pas toujours à la hauteur de l’épreuve olympique qui s’approche.