Nous y sommes : le mois de la bascule, juin, est arrivé. C’est au cours de ce mois que le solstice d’été fera finalement entrer la France dans la période des grands événements estivaux, avec leurs lots de risques, d’enjeux, de dangers, bref, de défis à relever pour le secteur de la sécurité privée. Malgré cela, les sociétés concernées gardent le moral en berne : en cause, une disparité persistante, entre le caractère indispensable de leur activité et les moyens qui leur sont consacrés. Explications.
Le secteur de la sécurité sort d’un mois chargé : des traditionnelles manifestations de mai à l’arrivée dans l’hexagone de la Flamme olympique, les agents de sûreté ont eu du pain sur la planche. Pourtant, ils n’auront guère le temps de souffler, car des événements de première importance, mobilisant de larges publics et s’exposant à des risques multiples, vont articuler le mois de juin naissant. Des Élections européennes à l’Euro de football, sans oublier les mobilisations liées à l’actualité géopolitique, le mois de juin s’annonce brûlant, au sens propre autant qu’au figuré.
Qu’en pensent les principaux intéressés ? Pour S-Mag, juin se veut aussi un mois plus intéractif, au cours duquel nous voulons permettre aux agents de terrain de s’exprimer. À l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024 – auxquels les sociétés ayant refusé de participer sont légions – et alors qu’un été caniculaire et agité s’annonce, ce sont les hommes et les femmes qui assurent la sûreté et la sécurité qui sont les plus à même d’évoquer leur métier, leurs contraintes et leurs contrariétés. Retrouvez leurs opinions, leurs constats et leurs propos dans nos colonnes, au cours des jours et des semaines à venir.
Outre l’actualité événementielle – chasse gardée de la sécurité privée – l’actualité politique, parlementaire et législative risque de faire couler beaucoup d’encre. De fait, la législation se contorsionne pour s’adapter aux situations tout à fait exceptionnelles liées aux Jeux de Paris. Cela a des conséquences – souvent néfastes – sur les formations des agents de sûreté ou de sécurité, sur les effectifs attendus lors des épreuves, mais aussi sur les rapports entre les sociétés de sécurité privée et les pouvoirs publics – le Comité d’Organisation des JOP 2024 en premier lieu.
Ce sont là des thématiques qui doivent être observées avec attention, au cours du mois de juin. De leurs tenants et leurs aboutissants dépendent la solidité de dispositifs de sécurité concernant chacun : des fans-zones de l’Euro de football au festival des Solidays, c’est un public euphorique qui sera placé sous la supervision bienveillante des agents de sûreté. Les semaines à venir seront donc décisives : elles auront la capacité de rassurer ou d’inquiéter, d’étoffer ou d’amaigrir un secteur qu’on regarde souvent avec une désinvolture inversement proportionnelle à son importance.
Daniel SPARZA
Directeur de la Publication
